La Ultima Noche Torrent
Et d'ajouter: « Je les ai aimés dans leur maladresse – quand je les ai vus armes à la main semer la terreur en hurlant "on a vengé le Prophète" et ne pas trouver le ton juste pour le dire. Du mauvais film d'action, du mauvais gangsta-rap. Jusque dans leur acte héroïque, quelque chose qui ne réussissait pas. Il y a eu deux jours comme ça de choc tellement intense que j'ai plané dans un amour de tous – dans un rayon puissant. » « Vous les puissants, boss, chefs, gros bonnets ». Virginie Despentes, autrice à succès, traduite dans le monde entier, gagnant plusieurs millions de droits d'auteur par an, se situe dans quelle catégorie? L'article de @libe ne le précise pas. Dommage. #Despentes #Cesar2020 — Stéphane Guillon (@stephaneguillon) March 2, 2020 Réagissant à la tribune dans Libération, l'humoriste Stéphane Guillon s'est également payé la romancière sur Twitter: « ' Vous les puissants, boss, chefs, gros bonnets'. Virginie Despentes, autrice à succès, traduite dans le monde entier, gagnant plusieurs millions de droits d'auteur par an, se situe dans quelle catégorie?
» Rebelle institutionnelle, Virginie Despentes (ex-juré Goncourt! ) exprimait autrefois son amour des tueurs de Charlie: « Je les ai aimés pour leur maladresse - quand je les ai vus les armes à la main semer la terreur en hurlant « On a vengé le Prophète ». — Eric Naulleau (@EricNaulleau) March 2, 2020 Mélangeant étrangement cinéma, idéologie et recours au 49-3, Virginie Despentes a toutefois reçu un certain nombre d'éloges. Mais plusieurs internautes n'ont pas manqué de rappeler ses propos scandaleux sur l'attentat de Charlie Hebdo, le 17 janvier 2015 dans les colonnes des Inrocks. « J'ai été aussi les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s'acheter une kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. J'ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. J'ai aimé aussi leur désespoir. Leur façon de dire – vous ne voulez pas de moi, vous ne voulez pas me voir, vous pensez que je vais vivre ma vie accroupi dans un ghetto en supportant votre hostilité sans venir gêner votre semaine de shopping soldes ou votre partie de golf – je vais faire irruption dans vos putains de réalités que je hais parce que non seulement elles m'excluent mais en plus elles me mettent en taule et condamnent tous les miens au déshonneur d'une précarité de plomb », écrivait-elle alors.
Pour la même raison, les plateaux télé ou radio à 8 heures n'ont jamais eu ses faveurs. C'est désormais terminé. Voici des semaines que le costume de porte-parole l'étouffait. «On doit s'effacer pour porter une parole collective, dit-il. Du coup, les gens vous voient mais c'est pas vous! » Certaines de ses déclarations provocatrices lui collent à la peau. Celle sur Laurent Wauquiez, «le candidat des gars qui fument des clopes et roulent au diesel», a suscité un tollé. Y compris dans la majorité. A l'automne dernier, déjà, la question de son départ s'était posée. «Il était entravé, reconnaît un autre pilier de la Macronie. Porte-parole, c'est un boulot frustrant. Tu passes ton temps à faire de la langue de bois. » Le président ne lui a pas donné le feu vert. Les tempêtes des départs de Nicolas Hulot et de Gérard Collomb soufflaient suffisamment fort. Cette fois, il l'a. Avant de partir, l'ex-secrétaire d'Etat a pris soin de ranger dans ses cartons deux souvenirs. Un cliché de la petite mairie d'Andeville (Oise) inaugurée en mars dernier.
Entre le fils de notables de province natif de Saint-Rémy (Saône-et-Loire) et la jeune fille connectée à l'intelligentsia parisienne, la fusion n'était pas évidente. Ado, le premier rêvait de devenir champion de tennis. Déjà déterminé. «Je retournais des services à 180 km/h! » confie cet admirateur de John McEnroe. La seconde rêvait des prétoires devant «Le mystère von Bülow» ou «Douze hommes en colère». Finalement, la politique et Paris les ont réunis. Rue de la Planche, sous les moulures d'un appartement bourgeois, les «DSK boys» préparent l'élection présidentielle de 2007. Dans le vaste séjour qu'il partage avec Jean-Christophe Cambadélis et Christophe Borgel, la «petite main» Griveaux forme un binôme avec une autre tête bien faite, Matthias Fekl, futur ministre de François Hollande. «Benjamin a faim, raconte un habitué des lieux. Il ne comprend pas toujours qu'on ne reconnaisse pas ses capacités. » Ses notes se perdent. Parfois, les vieux routiers du PS le court-circuitent. L'affrontement avec l'«ancien monde» se dessine déjà… Mais Anne Sinclair apprécie ce jeune profil HEC à la tête des «jeunes-Turcs», Stanislas Guerini, Cédric O, etc. «Benjamin n'est pas un techno pur: il a toujours voulu être de l'autre côté de la table», souligne un ami de l'époque.
La Ultima Noche Torrent, 2024